Le verdict de la première condamnation de l’opérateur IPTV pirate suite à l’opération 404 est tombé, et c’est un choc !

La campagne anti-piratage « Opération 404 » au Brésil obtient une première condamnation pénale

La campagne anti-piratage brésilienne « Opération 404 » a fait fermer de nombreux sites et services de pirates au cours des cinq dernières années, mais les poursuites pénales ont été rares. Cette semaine, le groupe anti-piratage ALIANZA a annoncé une victoire « historique » : l’opérateur du service IPTV pirate « Flash IPTV » a été condamné à plus de cinq ans de prison, marquant ainsi la première condamnation pénale de ce type au Brésil.

Le lancement de l’Opération 404

A l’automne 2019, les agences de répression brésiliennes ont lancé la première vague de la campagne anti-piratage « Opération 404 », en référence au code d’erreur HTTP bien connu.

Avec l’aide des forces de l’ordre des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Argentine, les autorités ont fermé plus d’une centaine de sites et services, tandis que plusieurs suspects étaient arrêtés.

L’opération 404 se poursuit avec succès

Après ses premiers succès, plusieurs nouvelles vagues de l’opération 404 ont été lancées au cours des années suivantes. Chaque vague a entraîné des perquisitions et des fermetures à travers le pays, avec l’aide de partenaires internationaux chargés de l’application de la loi. Il était clair que le Brésil avait mis en place son appareil répressif, mais les résultats de ces efforts en termes de suites judiciaires étaient largement inconnus.

La victoire d’ALIANZA devant les tribunaux

Cette semaine, le groupe anti-piratage ALIANZA a remporté sa première victoire liée à l’opération 404 devant les tribunaux. Suite à une plainte pénale du groupe, le juge Marina Figueiredo Coelho du Cinquième Tribunal criminel de Campinas, à Sao Paolo, a condamné l’opérateur d’un service IPTV pirate qui avait été fermé en 2020.

La condamnation de l’opérateur de Flash IPTV

L’opérateur de Flash IPTV, désigné par les initiales A.W.A.P., a été reconnu coupable de contrefaçon pénale du droit d’auteur et condamné à cinq ans et quatre mois de prison.

Flash IPTV était un service IPTV relativement important avec 13 547 utilisateurs actifs à son apogée. Selon des rapports de presse locaux, le service a généré 4 542 034 R$ (912 000 $) de revenus sur douze mois, avant d’être fermé en 2020 dans le cadre de la deuxième campagne de l’opération 404.

Un verdict historique

ALIANZA déclare à Toukiela que c’est un verdict historique, car c’est la première poursuite pénale liée à l’IPTV dans le cadre de l’opération 404 au Brésil.

« Nous apprécions l’engagement de la police et des autorités judiciaires pour résoudre cette affaire importante. La condamnation de A.W.A.P. est une étape importante qui renforce notre engagement à défendre les droits des créateurs et à lutter contre les pratiques illégales qui nuisent à l’économie créative », déclare Víctor Roldán, directeur exécutif d’ALIANZA.

Plus à venir ?

Une copie du verdict n’a pas été rendue publique, comme c’est souvent le cas pour ce type de condamnations, de sorte que les détails supplémentaires sont rares.

Alors que l’opération 404 a entraîné de nombreuses arrestations au fil des ans, les poursuites judiciaires qui ont suivi ont été rares au Brésil. Auparavant, ALIANZA avait remporté une victoire similaire en Equateur, où l’opérateur du service IPTV pirate IPTVlisto.com avait été condamné à un an de prison.

Des améliorations à envisager

À l’automne dernier, les autorités brésiliennes ont mené la sixième vague de l’opération 404 et d’autres sont prévues à l’avenir. Ces initiatives de répression sont largement saluées par les détenteurs de droits et la récente condamnation ne fera que renforcer leur soutien.

Il y a toujours place à l’amélioration, bien sûr. Il y a quelques semaines, l’International Intellectual Property Alliance (IIPA) a recommandé que le Brésil reste sur la liste de surveillance « Special 301 » des États-Unis concernant les pays ayant des défis liés à la propriété intellectuelle.

L’IIPA a constaté divers développements positifs, en particulier en ce qui concerne l’opération 404. Cependant, il reste encore des désaccords entre les détenteurs de droits sur les mesures de répression qui pourraient être améliorées.

« Le Brésil souffre encore d’un manque de normes et de réglementations spécifiques concernant l’application des œuvres protégées par le droit d’auteur sur Internet, ainsi que d’un manque de ressources et de personnel pour soutenir les actions de répression compte tenu de l’ampleur et de la quantité de piratage de contenu dans la région », a écrit l’IIPA.

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